Le Dr : Elsie Giorno Hassan, dentiste à Paris 19é, vous présente:
les soins des dents de sagesse.
L'extraction des dents de sagesse est souvent préconisée quand il y a un "manque de place" au sein de la mâchoire du patient. Il est intéressant de consulter, afin de prévenir. La non-extraction des dents de sagesse peut engendrer des déplacements de dents, des problèmes d'occlusion.
REFTEXION SUR LES DENTS DE SAGESSE OU:
Est-il vraiment sage de les conserver?
Quand ces dents ne posent pas de problème au patient, certes oui! Car elles augmentent la surface masticatoire (meilleure digestion), elles permettent un bon maintien des joues et des pommettes, ce qui à mon sens est un bon atout esthétique, bien que les mannequins se les fassent ôter pour avoir le visage plus creux, car elles peuvent être un atout majeur lors de la pose d'une éventuelle prothèse, en cas de la perte des organes dentaires collatéraux. Et enfin, chez I ‘adolescent, elles peuvent servir de roue de secours, si on doit lui extraire la dent de 6 ans car on peut tenter la germectomie(1) de la dent de sagesse et la réimplanter dans I ‘alvéole de la 6(2) juste après l'extraction.
Mais dans combien de cas nous n'avons pas à intervenir à un moment ou l'autre sur ces dents de sagesses? Soyons réalistes, très peu. Pathologies infectieuses pures mises à part, les problèmes de dents de sagesse sont tous liés à la place. Nous avons presque tous des maxillaires trop petits pour contenir nos dents, et comme les 8(2) sont les dernières à évoluer ce sont elles qui en font les frais.
Quand doit-on les extraire?
Chez l'adolescent qui vient de subir un traitement orthodontique(3), il est nécessaire de penser à faire une radio panoramique et vérifier si les dents de sagesse ont une place suffisante pour pousser sans modifier l'alignement et l'occlusion(4) obtenue par l'orthodontie, sinon pratiquer la germectomie(1) sans tarder.
Quand le patient a constaté une modification de la position d'une ou de plusieurs dents, le plus souvent apparition d'un encombrement antérieur, il faut alors vérifier les 8(2) qui seront très certainement : soit incluses dans l'incapacité d'évoluer; soit sorties mais partiellement, soit sous muqueuses ou en mauvaise position. Comme l'irruption d'une dent est un phénomène continu tant que la dent n'a pas trouvé un calage occlusal(5), les dents de sagesses - même incluses(6) - continuent d'essayer de se frayer un chemin en décalant toutes les autres dents en avant. « Ôte-toi de là que je m'y mette !». D'où l'encombrement. Il faut alors en pratiquer l'avulsion(7) pour éviter l'aggravation du phénomène. Ces deux exemples sont purement mécaniques.
Bien souvent le patient se présente avec de fortes douleurs : maux de tête, maux d'oreille, irradiation de la douleur dans les yeux, difficulté à la déglutition. Après avoir éliminé à l'examen clinique toute pathologie : carieuse, pulpaire, muqueuse ou extra orale, il faut penser à une dent de sagesse, qui est soit incluse soit en malposition ou entrain de sortir créant une inflammation.
Il n'est pas rare de constater que des craquements à l’ouverture, des déviations du trajet de la mandibule sont dues à des dents de sagesses. Ces dernières peuvent même provoquer des trismus(8) assez sévères. Dans tous ces cas après avoir calmé la douleur et l'inflammation, on pratique l'avulsion(7) de la dent de sagesse en cause sans oublier d'enlever I ‘antagoniste qui, si elle reste sur l'arcade, régressera et entraînera des troubles de l'articulé(4). Au total, dents de sagesse = source d'ennui (souvent).
Nos ancêtres possédaient huit dents de sagesse et avec l'évolution des espèces seule quatre sont restées. Merci Dame Nature !